En janvier, on avait laissé le sax alto et baryton François Corneloup en compagnie de l'atypique chef d'orchestre et compositeur de musique contemporaine Fabien Tehericsen, avec l'audacieuse création Roll Over Beethoven, entre jazz et classique. Le musicien regarde aujourd'hui vers le passé, en direction deceux qui lui ont permis de se forger sa propre identité. Sa nouvelle création rend hommage à «la patience, la gentillesse, la générosité» et, bien sûr, la musique de l'un de ses mentors : le pilier de la contrebasse Henri Texier.
Improvisateurs. So I Sing in My Dreams, titre inspiré par une chanson malienne censurée, résonne pour le saxophoniste «comme un écho aux mélodies qui constellent l'œuvre de Texier». Cette circulation à double sens s'apprête à prendre vie sur scène. Les deux improvisateurs complices se produiront en quartet (accompagnés d'un guitariste et d'un batteur) à Gradignan (Gironde) puis à l'Europa Jazz du Mans - qui fête jusqu'au 16 mai ses 35 ans.
Si Corneloup «ne cherche pas à parler l'espéranto de la musique improvisée», comme il nous le déclarait en 2009 au sujet de son projet Next tourné vers le rock (juste après son expérience au sein du groupe Ursus Minor avec des musiciens américains de Minneapolis), l'autodidacte n'a eu de cesse de réfléchir à la façon de faire évoluer une approche fondée sur l'échange. Passé par l'école Lubat, celui qui a émergé sur la scène