De quelque part aux abords de la forêt de Nottingham, en tournée européenne, le baryton country-rock US saignant du jour répond au vol à nos interrogations décousues, dans la nuit de lundi…
Comment avez-vous appris à chanter et jouer ?
A l’église. Vers 10 ou 12 ans, je faisais de la musique et à l’école et à l’église.
Comment définir votre style ?
Je ne range pas ma musique dans une petite boîte. Tout le monde s’acharne désespérément à tout étiqueter… Je m’y refuse catégoriquement. Si vous voulez savoir la musique que je fais, achetez mes disques, ou volez-les tout bonnement - n’est-ce pas ce qui se fait, ces temps-ci ?
Vos héros musicaux ? Elvis ?
Elvis, pas un héros. J’adore ses disques des années 50, et aussi son grand retour de 1968. Mais mourir au cabinet… Ça gâche tout à mes yeux. Johnny Cash, Nick Cave, Leonard Cohen et Howlin’ Wolf : voilà mon mont Rushmore.
Votre morceau de prédilection, sur Red Revelations ?
Aujourd'hui, je relèverais One of Them. Mais demain…
Et sur Terra Rosa ?
Lloyd Summer Vacation. Mais là encore, tout est variable.
Comment les chansons viennent-elles ?
Il n’y a pas de formule. Les chansons sont comme des femmes, elles prennent toutes les formes, tailles, allures - toutes parfaites en soi.
Votre instrument favori ?
J'aime la pedal steel guitar. Je n'en joue pas mais je trouve ça splendide.
Qui êtes-vous hors scène ?
J'ai un fils, de mon premier mariage [Jacques Beasley, 18 ans, ndlr], qui vit à Nashville. Je consacre beaucoup de temps à la lecture et à l'écriture. Je fais un peu de sport. Mais le sport comme spectacle m'ennuie. Pour moi, c'est comme le sexe : soit je suis dans le coup, soit je change de chaîne. Pas spectateur.
Votre reprise du Evil Is Going On, de Willie Dixon…
Gary Calamar, le responsable musique de True Blood,