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Lana confidential

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A 27 ans, la chanteuse Del Rey assure la promotion de son dernier album «Ultraviolence» et l’entame avec «Next». Rencontre, à Los Angeles, avec une jeune femme décryptant la fulgurance de son succès, se prêtant à la pose, ultradouce.
(Mathieu César)
publié le 13 mai 2014 à 14h47

De l’autre côté de la ville, à des kilomètres, il paraît qu’il pleut des cordes. Los Angeles, vaste monde protéiforme douze fois plus grand que Paris, abrite près de quatre millions d’habitants et des dizaines de microclimats quotidiens. Sur la colline de Beverly Hills où l’on a rendez-vous, dans la maison de l’homme d’affaires multimillionnaire James Goldstein, sortie de terre dans les années 60, c’est grand ciel bleu, vent traître, vue imprenable. Lana Del Rey a la chair de poule lorsqu’elle apparaît au bout d’un long couloir de verre, en short en jean et tee-shirt.

Elle est filiforme avec des formes, a toujours de longs cheveux auburn, une peau laiteuse, l’air timide et poli, et des faux cils déjà posés sur ses yeux qu’on sent nous observer. Son extravagance, c’est Johnny, son styliste, qui la travaille pour elle. Elle est inséparable de cet Anglais emphatique depuis ses débuts, avant même que Lizzy Grant, son vrai nom, ne devienne Lana Del Rey.

Le vestiaire de la séance photo s’étale partout sur le mobilier du propriétaire, absent ce jour-là. Elle n’a jamais eu l’occasion de rencontrer James Goldstein. Le septuagénaire fantasque est connu pour son amour jamais rassasié des défilés de mode et des matchs de basket. L’homme a construit son image de marque avec des chapeaux de cow-boy en python, preuve d’un manque d’intérêt évident pour la cause animale.

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A 27 ans, Lana Del Rey, blockbuster musical, semble s’être lassée de ses années pin-up, tendance yeux de biche de poupée sort