Un certain José, originaire de Valence, dit : «Vu depuis l'Espagne, on a souvent l'impression que les questions autour de l'Europe ne concernent que les pays du Nord.» Une Juliette, elle, réclame «plus de sens et de contenu, car les gens ne comprennent pas ce que signifie leur bulletin de vote». Tandis qu'un Ricardo s'interroge : «Comment se passionner pour ces élections si les candidats sont, la plupart du temps, des figures mineures des partis politiques ?»
En cette fin d'après-midi parisienne, dans la salle de restaurant de la Maroquinerie, convertie pour l'occasion en «Ap'euro-débat», ils sont quelques dizaines de jeunes, assis à des tables, à deviser de manière studieuse sur l'échéance continentale prochaine. Face à eux, Igor Sticks, jeune écrivain et universitaire croate établi en Ecosse, donne le change : «La politique nous apporte des choses à tous, et le cœur de la démocratie demeure la participation. Mon rôle est de vous motiver à vous lever chaque matin comme des citoyens actifs.» Globalement, une réelle ouverture d'esprit transparaît et, si l'on sent parfois poindre le désenchantement, celui-ci est souvent contrebalancé par une envie collective d'aller de l'avant.
«Action». Depuis le 6 mai, ce sont ainsi une douzaine d'étapes qui jalonnent la tournée Europavox. Un projet musical, au départ, pensé par François Missonnier - également à la tête de Rock en Seine - qui, dès 2006, lance à Clermont-