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SOUL

Le blues ineffaçable de Robert Cray

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Avec une nouvelle mouture de son groupe, l’Américain présente demain à Paris son 17e album.
Robert Cray, 61 ans. (Photo Jeff Katz)
publié le 19 mai 2014 à 18h06

La pochette de son dernier disque, In My Soul, ressemble fort à celles que les labels Prestige ou Chess proposaient au début des années 60. Un signe ? Il ne fait aucun doute que Robert Cray a voulu rendre un énième hommage aux maîtres du blues, de la soul et du rhythm'n'blues. Une guitare toujours sobre et bien léchée s'invite sur des mélodies rendant une atmosphère musicale vieille d'une cinquantaine d'années, mais terriblement efficace. Ce 17e album du bluesman de Géorgie remet sur le haut du panier aussi bien le groove de George Benson, que la soul d'Otis Redding.

Robert Cray, 61 ans, mais à qui on ne donne pas d'âge, signe ainsi quelques reprises de choix, telles que Nobody's Fault But My Own, d'Otis Redding, ou Deep in My Soul, de Bobby Blue Bland, tout en faisant allusion à l'orgue déchirant de Booker T. Jones, âme des MGs qui, avec Steve «The Colonel» Cropper, représentait chez Stax le background group de Sam and Dave, d'Otis Redding mais aussi de Wilson Pickett et de Carla Thomas.

Revenant. Cette fois, sur le label hollandais Provogue, qui produit Cray depuis quelques années, ce n'est pas le producteur Kevin Shirley (Joe Bonamassa, Beth Hart…) qui s'y est collé, mais Steve Jordan, lui aussi élevé au son des studios de Memphis. C'est d'ailleurs la deuxième fois que l'ancien batteur des Blues Brothers (où figurait également Steve Cropper) se penche sur Robert Cray. La dernière fois, c'ét