Le succès annuel de l'appel normand du jazz, couplé aux bourriches à huîtres et bolées de cidre, ne se dément pas. La 33e édition de l'épicurien festival Jazz sous les pommiers, à Coutances, compte déjà sept concerts affichant complet (Diana Reeves, Mathias Eick quintet, Thomas Dutronc, le concept-promenade «Jazz et châteaux» ainsi que les deux concerts de Melanie de Biasio et de Brad Mehldau). Cependant, la programmation, qui ne manque pas de trouver un bel équilibre entre piliers et découvertes, réserve bien d'autres prétextes pour se précipiter dans la Manche.
Cette année, Jazz sous les pommiers s'inscrit dans la dynamique de commémoration du 70e anniversaire du Débarquement et de la Libération qui sera largement célébrée dans la région, avec un coup de projecteur sur le jazz des années 40, le swing avec le retour en grâce des bals de l'époque, l'apogée des big bands, la naissance du be-bop. Parmi la dizaine de formations présentes, on notera l'impressionnante création D-Day du pianiste américain Bill Carrothers, passionné d'histoire - déjà auteur d'un album sur la Première Guerre mondiale, Armistice 1918 - avec son quintet (dont le Belge Dré Pallemaerts qui bat également pour Mélanie de Biasio) et un chœur composé de 125 collégiens américains et bas-normands.
A côté de ce projet d'ampleur, une autre création à plus de 100 musiciens - la Méga-soufflerie, fanfare géante conduite par Thomas de Pourquery - témoigne de la vivacit