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Festival

Le rock prend racines au Botanique

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A Bruxelles, la 21e édition des «Nuits» aligne les talents étrangers et fait le point sur la scène belge.
Carl et les hommes boîtes. (Photo C.Lessire)
publié le 23 mai 2014 à 18h06

Chaque année, on franchit la frontière le cœur léger, persuadé, à juste titre, que l'on reviendra rassasié. Direction Bruxelles et son Botanique, centre culturel de la communauté française de Belgique. Proposant, sur un axe pop-rock-folk, le meilleur de la scène musicale internationale dans les meilleures conditions, les Nuits Botanique, événement d'une saison au long cours, y est un festival qui, depuis sa création, au mitan des années 90, n'a jamais donné le moindre signe d'essoufflement qualitatif. Ce que corrobore la 21e édition, calée sur la deuxième quinzaine de mai. Comme toujours, le quota de valeurs étrangères est respecté (Benjamin Clementine, Son Lux, Cat Power, Rodrigo Amarante…). Mais la manifestation offre également l'occasion de faire un point détaillé sur les forces autochtones en présence, dont nul n'ignore depuis longtemps déjà (des salves 80's lancées par Jo Lemaire, Front 242, à l'explosion de dEUS et ses affluents flamands dans les années 90) qu'elles n'ont aucune raison de redouter la concurrence.

Confetti. Régulièrement (mais pas systématiquement), les Nuits Botanique installent au cœur du festival une «Nuit belge», occasion d'un focus sur le mitonnage du moment. Abondance de biens ne nuisant pas toujours, c'était le cas mercredi, où douze formations (d'autres groupes belges parsemant le reste de la programmation) faisaient feu de tout bois. De quoi, dans le contexte électoral du week-end, se demander com