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Musique

Un Chassol sachant chasser les sons

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En avant-première à Villette Sonique, l’inclassable pianiste parisien restitue les harmonies capturées à la Martinique, dont il est originaire.
Chirstophe Chassol à Paris, le 27 juin. (Photo Paul Rousteau)
publié le 1er juin 2014 à 18h06

La quête de Christophe Chassol est une poésie très personnelle. Nous l'avions rencontré (Libération du 19 avril 2013) alors qu'il présentait Indiamore, une errance dans l'Inde urbaine d'où il avait ramené des chants et musiques qu'il manipulait - répétitions, coupes - en y juxtaposant des harmonies au piano. Naissait alors un objet atypique, une expérience sensorielle et un disque captivant. Le pianiste, compositeur et chef d'orchestre parisien de 37 ans continue aujourd'hui ce travail un rien obsessionnel d'harmonisation du monde commencé en 2011 à la Nouvelle-Orléans, en s'installant cette fois à la Martinique. Il en est rentré en mars «avec cinquante heures d'images» et achevait la semaine dernière, dans un studio parisien où nous l'avons rencontré, d'en tirer de nouvelles séquences qui seront présentées - sous le nom Big Sun - en avant-première ce soir pour l'ouverture du festival Villette Sonique (lire encadré).

«aventurier». Si l'Inde était un terrain vierge, la Martinique est un paysage que Chassol connaît bien. Ses deux parents sont nés à Rivière-Pilote, dans le sud de l'île, avant de venir en métropole. «J'y allais en vacances, raconte le pianiste, et j'ai eu envie d'y retourner pour voir l'île d'une autre façon. C'était l'occasion d'être p