Le week-end dernier, pendant qu'une bonne partie de Lyon gigotait au son des Nuits sonores, le visage de Gérard Collomb, maire de la ville et soutien appuyé du festival électronique, s'affichait un peu partout. Sur sa veste, un badge disait «GZ, one love» : une façon cynique, de la part du collectif Grrrnd Zero (GZ, donc) de rappeler l'édile à l'ordre sur ses engagements vis-à-vis d'eux, organisateurs de concerts fièrement indépendants, qui se retrouvent sans local après un mic-mac qui s'éternise depuis un an.
«Cohabitation». Créé en septembre 2004, Grrrnd Zero a commencé par squatter un bâtiment vide du centre de Lyon, avant de se voir confier une partie des anciennes usines Brossette, dans le quartier de Gerland, où travaillaient «une cinquantaine de groupes» et d'artistes jusqu'en juin 2013, explique le collectif, qui parle, comme toujours, d'une seule voix. «A la fin, après avoir fait des travaux nous-mêmes, on avait également pu y organiser des concerts. Mais la mairie a tout fait pour nous laisser précaires dans un site où on est quand même restés six ans.»
Mais l’installation à Brossette était éphémère depuis le début, la carcasse de béton de l’usine, où se sont aussi déroulées les Nuits sonores en 2012 et 2013, doit être rasée, pour laisser place à une zone d’aménagement concerté (ZAC), principalement constituée de logements sociaux.
«On a prolongé autant que po