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Weather : après l’ampli, le beau temps

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La programmation du festival combine valeurs sûres et jeunes trouvailles.
Weather Festival. (Photo Jacob Khrist)
publié le 5 juin 2014 à 18h06

Entre le cadre très parisien de l’Institut du monde arabe, pour l’ouverture, une longue nuit au Parc des expositions du Bourget et une dernière journée à Boulogne, Weather étale une programmation mastoque et pédagogique, où cohabitent des classiques et des nouvelles têtes dans un esprit rave.

Ricardo Villalobos

On ne garderait bien de lui qu'un seul disque nommé Fizheuer Zieheuer, sorti en 2006 chez Playhouse : trente-sept minutes de progression techno minimaliste où entrent trompette et percussions dans un ballet qui mute imperceptiblement et s'installe comme un mantra.

Héraut de la minimale allemande des années 2000, Ricardo Villalobos est pourtant beaucoup d'autres choses. Né au Chili, débarqué à 3 ans en Allemagne quand ses parents ont fui le coup d'Etat de Pinochet, il est l'un des compositeurs électroniques les plus lettrés de sa génération et a publié une série d'albums amples et profonds (Alcachofa, Thé au harem d'Archimède…), mais c'est aussi un DJ merveilleux. L'un des rares capables d'assurer une nuit entière en racontant une histoire qui scotche les danseurs à la piste, de mêler du free jazz à une fanfare roumaine sur un beat microhouse pendant vingt-cinq minutes sans se perdre.

Il s'est aussi aventuré, en 2011, dans la musique contemporaine, en revisitant le catalogue du label allemand ECM avec son compère Max Loderbauer. Les deux partagent une fascination maniaque pour le son et sa matière, et ont transformé les pièces neo-jazz d'ECM en installations palpitantes ma