Le producteur américain Alan Douglas est mort samedi, à 81 ans, à Paris, où il vivait depuis plusieurs années. Alan qui ? Douglas, un nom célèbre surtout chez les amateurs de Jimi Hendrix : c’est l’homme qui a géré, de 1974 à 1994, l’héritage musical du guitariste, et ce ne fut pas un mince boulot. Si Hendrix n’avait, de son vivant, durant sa brève carrière de quatre ans, enregistré que trois albums studio et signé pour un live, l’exploitation des bandes de concerts, de répétitions et de jams a permis par la suite de faire fleurir une moisson de disques, de qualité diverse (floraison qui continue aujourd’hui).
Douglas a su exhumer et réunir quelques jolis moments, comme le double album The Jimi Hendrix Concerts, ou encore les célèbres Rainbow Bridge, The Cry of Love, Hendrix in the West, ou encore le très cohérent Blues. Ces disques ont été retirés du commerce (puis, pour certains, remis sur le marché) lorsque la sœur de Hendrix a repris la gestion des droits, il y a vingt ans.
Hip-hop. Alan Douglas avait rencontré Hendrix quelques mois avant sa mort, en septembre 1970, à Londres. Le producteur avait alors ses oreilles surtout tendues vers le jazz. En 1962, il avait pris la direction de la nouvelle division jazz de United Artists à New York, produisant par exemple le Three Blind Mice des Jazz Messengers, travaillant avec le trompettiste Kenny Dorham, réunissant Duke Ellington, Max Roach et Charles Mingus pour Money Jungle, Bill