L’annulation de la soirée d’ouverture du festival Rio Loco ce mercredi soir à Toulouse vient d’être annoncée en fin d’après-midi. La scène principale sur ces bords de Garonne est en effet toujours occupée par la coordination régionale des intermittents et précaires. Les personnels propres du festival venaient pourtant de repousser toute idée de grève.
C'est en rangs serrés, scandant leur marche par des applaudissements que les quelque 200 intermittents de cette coordination qui campaient aux abords du site ont envahi les lieux jusqu'à la scène centrale de ces bords de Garonne, sur la Prairie des Filtres. Un des animateurs de cette coordination, Philippe Lacomblez, venait de juger «illégitime» ce vote des personnels du Rio Loco. Au motif qu'ont en effet pris part au vote, en même temps que des intermittents, des commerçants du site et même le directeur du festival, Hervé Bordier. Les intermittents arrivés en manifestation et dans le calme, ont été accueillis avec non moins de calme.
«Faire grève, ça fait chier, intervient l'acrobate intermittent de la coordination, Hugo. Mais on est à "ça" d'obtenir la victoire. C'est de la tactique politique.» Hugo reçoit un SMS et le lit. Ce sont les techniciens intermittents du festival «in» d'Avignon qui promettent de faire grève à partir du 4 juillet si est adopté le réaménagement de leur statut tel que le souhaitait par le Medef. Le matin, la nouvelle de l'arrêt de travail de huit théâtres toulousains était tomb