Une demeure en haut de Paris où Etienne Daho se réfugie entre deux voyages. Quelques marches et on se retrouve chez lui, dans un loft au toit de bois qui irait bien sur une montagne suisse. Le long des murs, beaucoup de magazines, de disques d'or, quelques-uns encore entourés de papier bulle, et des 33 tours dont les trois qui forment la Sainte-Trinité entourant la cheminée : Blondie (Union City Blue), Iggy Pop (Lust for Life) et Lou Reed (Metal Machine Music).
Il y a aussi, dans de grands cadres roses, des photographies de Punk Story, un roman-photo paru en 1977 dans Rock'n'Folk et signé du photographe Dominique Tarlé, conteur en images de l'épopée Rolling Stones, qui le lui a offert. La maison d'Etienne Daho est un gigantesque cabinet de curiosité. On pourrait le parcourir pendant des heures. Chaque chose a son histoire, chaque objet, de légende ou anecdotique, n'est évidemment pas là par hasard.
Le propriétaire des lieux est un fétichiste – du Velvet Underground, de Marilyn Monroe, de la mythologie rock et des âmes perdues. Il vit parmi ces fantômes avec naturel, en parle avec chaleur. Dans une autre vie, il a dû être archéologue ou archiviste. Sa mémoire phénoménale se remarque vite; tout comme sa façon presque animale de pratiquer la séduction, à moins que ce ne soit plus calculé que ça? Il rit. «Les relations humaines sont plus faciles dans la douceur, non ? Je suis très attaché au fait d'avoir des rapports agréables avec