Le pianiste, compositeur et chef d'orchestre Horace Silver, l'une des figures majeures du hard bop, dont les tubes samplés ont fait le bonheur des groupes de hip-hop et d'acid jazz, vient de s'éteindre chez lui à New Rochelle (New York), à l'âge de 85 ans. Blue Note, sa maison de disques de 1952 à 1979 a confirmé la nouvelle après la fâcheuse annonce prématurée de sa mort qui avait circulé sur les réseaux sociaux, le 17 décembre 2013 - démentie le jour même par son fils via la radio publique américaine NPR.
Des nouvelles assez récentes mais pas très optimistes de l'ancien directeur musical des Jazz Messengers nous étaient parvenues également via Ahmad Jamal, lors d'un entretien, la veille de son concert l'été dernier, à Marciac. «J'ai beaucoup d'admiration pour Horace», nous avait confié l'octogénaire pianiste de Pittsburgh qui a salué son congénère avec Silver, le thème-hommage de son dernier album, Saturday Morning. «La dernière fois qu'il est venu me voir en concert, il était en chaise roulante, il ne va pas très bien.»
«Boogie-woogie»
Né le 2 septembre 1928 à Norwalk (Connecticut), aux États-Unis, Horace Ward Martin Tavares Silver avait revitalisé le jazz au milieu des années 50 en faisant exploser le hard bop (dérivé du be bop) avec des apports de rhythm and blues, de gospel et autres éléments de musique afro-américaine. En 1950, alors qu’il se produisait dans un club de Hartford, il fu