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Libération

Des bars parisiens appellent à boycotter la fête de la musique

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Une cinquantaine d'établissements de la capitale fermeront leurs portes samedi soir, pour dénoncer les «agissements abusifs de la préfecture».
Lors de la fête de la musique 2013 à Paris, sur l'île Saint-Louis. (Photo Pierre Andrieu. AFP)
par AFP
publié le 20 juin 2014 à 8h11

«Faites du silence»: une «cinquantaine» de bars parisiens au moins boycotteront la fête de la musique samedi, pour protester contre les «agissements abusifs de la préfecture» et le manque d'intérêt de la mairie pour la nuit, a affirmé jeudi à l'AFP le «maire de la nuit» Clément Léon R.

Le «maire de la nuit», «élu» en novembre par les noctambules parisiens, a lancé début juin son appel «à ne faire aucun bruit, aucun concert, aucun DJ set (...) pour la fête de la musique, en signe de protestation contre les agissements abusifs de la préfecture de police de Paris, le manque de volonté politique de la mairie de Paris de s'intéresser à la nuit, et les plaintes des associations de riverains».

Haut lieu de la nuit parisienne, les rues Saint-Maur, Oberkampf et Jean-Pierre Timbaud verront une «trentaine» au moins de leurs bars fermer, selon Selim Hammoumi, président de l'association Village Timbaud. «On fermera et on mettra des draps noirs», dit-il.

«Nous avons fait beaucoup pendant trois ans pour lutter contre le bruit: nous avons mis des sondes sonores devant nos établissements, embauché des "chutteurs", mis en place une hotline où les riverains pouvaient appeler, mais la pression ne cesse de s'accentuer. Aujourd'hui nous perdons du chiffre d'affaires, le quartier est en train de chuter», raconte-t-il.

D'autres établissements, notamment dans les XVIIe, XVIIIe et XIXe arrond