Vous avez sorti deux albums et deux EP, pourtant vous apparaissez encore comme un jeune groupe...
Alix: Petit à petit les choses avancent et notre chaîne Youtube compte 4 millions de vues maintenant. Deezer c’est pareil. Personnellement, je suis plutôt content , ça veut dire qu’on fait des choses qui vieillissent bien. A chaque sortie il y a comme un coup de levier, ce qui est normal, mais entre les sorties aussi notre public augmente. On sait que tous nos albums se vendent mieux deux ans après plutôt que le mois de la sortie. On est des indépendants et du coup, on n’est pas doté d’une grosse force de frappe marketing. Il y a un bouche à oreille qui s’est fait grâce aux clips et qui marche pas mal. Mais on sait que ça prend du temps.
Sans Chantilly et Ovni sont deux disques aux styles très différents, vous êtes toujours à la recherche de votre identité musicale ?
Alix: Quand on a fait Ovni, on s'est dit qu'on allait se faire molester parce que ça n'avait rien à voir avec Sans Chantilly. Et en fait non. Il y a toujours des gens qui ne veulent pas que tu changes. Ils t'ont connu sur un morceau et ils veulent que tu sois comme ça toute ta vie mais c'est pas grave, ils écouteront cet album toute leur vie, c'est leur problème. On est très fiers de la qualité de notre public, ce sont des gens super ouverts qui ont très vite compris que ce qu'on faisait n'avait rien à voir avec les étiquettes que les médias voulaient nous coller.
Mattia: On met beaucoup de temps pour faire un album, c’est quelque chose de très compliqué pour nous. Alors on refuse de refaire la même chose, il faut puiser en chacun de nous pour trouver la motivation et avoir envie de plonger dans ce processus qui reste très di