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Interview

Niro: «Mon rap, plus que de la musique, c'est de l'identification»

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Révélé en 2012 avec «Paraplégique», le rappeur revient avec son nouvel album «Miraculé».
(Photo DR)
publié le 5 juillet 2014 à 8h52

Révélé par les compilations Street Lourd en 2010, Niro est devenu en quatre ans l'un de ceux qui comptent dans le rap français. Sorti au début du mois de juin, son deuxième album -Miraculé- s'est déjà vendu à 10 000 exemplaires, et une tournée se prépare pour l'automne. Rencontre dans un café parisien avec le rappeur originaire de Blois, qui carbure, pour l'occasion, au jus d'ananas.

Votre premier album s’appelait Paraplégique, puis il y a eu l’EP Rééducation, qu’est-ce qui a changé pour en arriver à Miraculé?

Je voulais donner du sens à cette trilogie. J'ai commencé avec Paraplégique, parce ce que ma musique était condamnée à ne pas marcher. J'y croyais pas trop, même si j'ai tout fait pour. Comme ça a fonctionné j'ai signé chez AZ, c'était un bon début, comme une rééducation. Et voilà, finalement Miraculé, parce que je sors un deuxième album, ça marche alors qu'au départ ce n'était vraiment pas gagné. Mais attention, je ne compare pas ça au fait d'avoir un handicap physique, je ne prétends pas connaître leur mal, c'était surtout pour imager la chose.

Pourquoi ça a marché finalement?

D’après ce qu’on me dit, les gens me trouvent sincère. Je ne fais pas le poisson mort qui se laisse porter par le courant, les modes. Je n’ai jamais essayé de faire des tubes radio, je ne passe pas mon temps à faire la fête, donc je ne sais pas pourquoi je chanterais la fête. Ma vie ce n’est pas ça, ça ne l’a jamais été. Mais je ne veux pas tomber dans la victimisation: je raconte juste ma vie. C’est cette véracité qui plaît aux gens je pense, la façon dont je décris la réalité. J’ai l’imp