De l'orage et de la boue dans l'aire de la presqu'île de Malsaucy. De l'électricité dans l'air en coulisses, avec le conflit des intermittents. La 26e édition des Eurockéennes de Belfort a traversé le chaos sur un fil pour, à l'arrivée, jouer les équilibristes et déjouer les chausse-trappes. Plutôt que de revenir sur les têtes d'affiches aimantant les foules et quelques surprises de feu (la soul de Sharon Jones ou les beats furieux du rappeur Travis Scott, par exemple), on a tenté d'appréhender l'exercice scénique de groupes prometteurs. Bilan : France 2, Royaume-Uni 2.
Pegase, dream pop ailée
«Putain, c'était grand !» Alors qu'il quitte la scène, Raphaël d'Hervé tape dans les mains de ses quatres compères. Déjouant les pièges d'une programmation horaire très précoce sur la plus petite scène, l'homme derrière Pégase, au regard azur, a tenu la baraque. «On fait une musique intimiste, mais qui peut gagner en ampleur et n'a pas peur du gros son», avançait-il avant de s'élancer. Sa dream pop, version «live» s'est amusée à tutoyer les nuages, sillonner entre les cimes des arbres, et magnétiser l'air cotonneux et moite d'un été orageux. B.O. raccord - pour celui qui rêve de cinéma, avec le temps qui s'est mis, ce samedi soir, au ciel bleu. Du bleu, ce Nantais, fils d'une prof de conservatoire et d'un père musicien, n'a plus grand-chose. «A 15 ans, j'ai même revendu mes instruments de musiques pour m'acheter des m