Menu
Libération
Concert

NAS et M.I.A : ambiance revival au Paris hip-hop festival

Article réservé aux abonnés
Venus refermer la neuvième édition de la manifestation francilienne, la Britannique a enchaîné ses tubes électroniques avant que le vétéran du rap new-yorkais ne fasse honneur à «Illmatic», son album fondateur de 1994.
NAS sur la scène du Zénith dimanche. (Photo Esther Degbe)
publié le 8 juillet 2014 à 13h29

M.I.A arrive, sur la scène du Zénith, nonchalante devant le public du Paris hip-hop festival, qui a refermé dimanche une neuvième édition réussie. L’écran projette des images kaléidoscopiques qui représentent l'esthétique habituelle de la chanteuse anglaise: des fusils Ak-47, des feuilles de cannabis et d’autres symboles clignotent comme des enseignes d’épicerie de nuit.

D’énormes lunettes masquent son visage, qui capte la foule l’air de rien, comme si sa seule présence créait l’événement. M.I.A se déplace d’un bout à l’autre de la scène, esquisse tranquillement les pas d’une chorégraphie qui donne l’impression de ne pas avoir été travaillée. Ce sont ses trois danseurs qui se démènent pour honorer les beat electro de la rappeuse.

Elle ouvre le feu avec Y.A.L.A, un des titres les plus populaires de son album Matangi, sorti l'hiver dernier. Difficile de la quitter du regard alors qu'elle se balade sur la scène. Puis l'ambiance décolle franchement lorsqu'elle joue des morceaux de Kala, son deuxième album sorti en 2007. Hussle, puis Boys, enclenchent la machine à remonter le temps.

Le fédérateur Paper Plane provoque une agitation molle et indécise. Presque décevante quand on connaît la portée du morceau. Il faut dire que le son est saturé par des basses trop puissantes et que les aiguës se propagent mal dans la grande salle parisienne. La rappeuse répète ses jeux de jambes et flexion avec un flegme insolent. Elle finira avec