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Rock

George Ezra, la voix royale

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A la découverte du Peter Pan bluesman anglais et de son album initiatique, «Wanted on Voyage», qui feront la rentrée en majesté.
George Ezra, en juin à Paris. (Photo Paul Rousteau)
par BAYON
publié le 27 juillet 2014 à 18h36

D’abord trompeur, jusqu’au rebutant rétro, de roucoulade rengorgée à la Louis Prima revu Englebert Humperdinck, ledit George Ezra (Barnett à l’état civil britannique et en crédit) est au fait un coup du charme, voire de foudre, de l’été, de l’année prochaine. Chaînon manquant entre Robert Johnson et Justin Bieber, le bluesman à la grosse voix noire sans âge se révèle un stupéfiant blondin potache, sosie poupin à moue lippue d’Elvis Presley débutant - avec un côté garçon coiffeur pour hommes.

Croisement improbable de Jake Bugg, sensation néo Guthrie collégienne d'il y a deux ans dégonflée depuis, de Daughn Gibson, baryton country-rock opératique et de Willy Moon, le panda dandy swamp mutant néo-zélandais, le tout saupoudré de Nick Waterhouse pour les bonnes manières rétro cosy sans le vouloir, George Ezra évoque en clair un Stromae made in England. Le hit évident Budapest, entre dix autres, pourrait être signé du Belge beige surdoué, comme le timbre d'Ezra et tous ses refrains allumant - tels ceux de l'electro-Brel «bâtard» - autant de clignotants populaires instantanés.

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