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Festival

Binic, rock’n’roll à la coule

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La 6e édition du rendez-vous breton, gratuit et indé, se poursuit jusqu'à dimanche soir.
Le groupe Cheveu. (Photo Audouin Nuel)
publié le 31 juillet 2014 à 18h06

Enfin un festival rebelle, pointu et radical. Qui fait une belle place à un rock enfiévré et énervé, à un blues garage qui tache ou un folk qui fâche. Et prend des risques en faisant crisser la béquille sur le bitume sablonneux. Pour sa 6e édition, le Binic Folks Blues Festival, sis dans une petite perle balnéaire des Côtes-d'Armor, met en scène - et gratuitement - pendant trois jours, du 1er au 3 août, 28 groupes sur trois scènes. «Une affiche résolument en rupture avec les grand-messes convenues», peuvent - à raison - se vanter les organisateurs. «C'est une volonté politique et culturelle de notre part, on veut inciter les gens à venir découvrir des groupes qu'ils ne connaissent pas la plupart du temps», raconte Jérôme Busuttil, le tourneur bordelais de Brain-out et coprogrammateur.

Grand large. Le line up pointu, férocement indé, fait aussi la part belle au label rennais Beast Records, qui fête ses 10 ans et affiche 70 groupes made in Australia sur les 120 papillons rock de son catalogue. Et que Sébastien Blanchet, son créateur, résume ainsi : «La couleur du Binic Folks Blues 2014 est rock, country, bluegrass, avec une énergie punk et garage.» Entre autres découvertes attendues, le festival puisera donc son énergie brute dans la scène australienne (Infinity Broke, The UV Race, Pete Ross & The Sapphire, James McCann), mais aussi américaine (Chicken Snake, The Luxurious Faux Furs,