Comme à leur habitude, les Escales de Saint-Nazaire prennent le large durant deux jours. Après un tour en Arizona, plus précisément du côté de Tucson où son directeur, Patrice Bulting, était allé prospecter l'an dernier, le festival portuaire met cette fois le cap sur Istanbul, ville turque trait d'union entre l'Asie et l'Europe. Mais, fidèle à son éclectisme, satellise sa programmation entre Afrique et Amériques.
Du Nigéria de Keziah Jones, désormais plus Afronewave que blufunk, au Mali avec la transe des rockeurs berbères de Tinariwen, jusqu'à la cumbia expérimentale en provenance de Bogota des Colombiens Meridian Brothers mené par Eblis Alvarez et l'excentricité ultrafunk de Bootsy Collins, la sono mondiale se donne rendez-vous sur les scènes montées entre les anciens hangars et la criée.
L'occasion d'entendre quelques-uns des thèmes du futur album que le saxophoniste Guillaume Perret vient de mettre en boîte, et qu'il présentera dans son intégralité à la rentrée au festival parisien Jazz à la Villette : «Le bébé est né, il s'appelle Open Me, confie le Savoyard, et sa sortie est prévue le 23 septembre.» Une suite très attendue à cette déflagration free metal reçue de plein fouet, la plus forte claque de l'année 2012 au rayon électrique du jazz. La promesse aussi d'une jam-session tardive, samedi soir après le concert, en compagnie de son groupe Electric Epic, avec le saxophoniste Ilhan Ersahin, également programmé.
Né à Stockhol