Menu
Libération
Festival

Mens alors, pas une mince affaire

Article réservé aux abonnés
Un temps menacé, le rassemblement isérois offre une programmation riche et inattendue.
La chanteuse et oudiste palestinienne née en Israël Kamilya Jubran. (Photo DR)
publié le 3 août 2014 à 19h26

Ne pas se fier aux apparences. Ce n’est pas parce que l’on a élu domicile estival dans une charmante petite commune du Trièves, au pied des Alpes et non loin du parc naturel du Vercors, pour établir son festival que l’offre en pâtit. Bien au contraire. Si organiser ce genre d’événement culturel sur une semaine en milieu rural sans sacrifier à la qualité reste un défi, Mens alors ! milite avec conviction et une indéniable réussite qualitative depuis douze ans. Et si la bataille financière n’est jamais gagnée, celle du pari audacieux d’un rendez-vous qui mise avant tout sur une sélection pointue de propositions dans une volonté d’échanges, tous domaines confondus (musique, théâtre, danse, cirque, ciné), a fait ses preuves. Hormis en 2012… où faute d’avoir obtenu la totalité des subventions escomptées, l’équipe avait dû annuler son édition à la dernière minute.

Étrier. Rétabli en 2013 dans un contexte en berne, le festival remet le pied à l'étrier avec un budget très modeste (75 000 euros) : «On attaque avec une béquille à cause du déficit de l'an dernier, mais bien que soumis aux aléas de la billetterie, on reste confiants, souligne Raphaël Quenehen, directeur de la manifestation et saxophoniste du groupe normand Papanosh, dont le projet autour de Mingus, avec le fondateur des Jazz Passengers, le New-Yorkais Roy Nathanson, a suscité l'enthousiasme (