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Le chanteur Caetano Veloso lâche la plume

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Le chanteur Caetano Veloso durant les Latin Grammy Awards en 2012, à Las Vegas. (Photo Mario Anzuoni. Reuters )
publié le 5 août 2014 à 19h16

Depuis quatre ans, Caetano Veloso tenait dans le journal de Rio O Globo une chronique dominicale. Qu'il vient de décider d'interrompre. «Le monde, en ce moment, paraît effrayant», a déclaré le chanteur et compositeur brésilien au vu du conflit entre Israël et Gaza (lire pages 6-7), de l'avion abattu en Ukraine et de l'incarcération de manifestants à Rio, entre autres exemples parmi «pléthore d'excitations négatives».

Le Bahianais, qui fêtera jeudi ses 72 ans, explique dans une interview au quotidien que sa tournée européenne, en mai, a motivé en partie sa décision. «Mais j'y pensais auparavant afin de me concentrer sur d'autres choses.» Comme relire le Banquet de Platon ou lire le Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty, «que je vais terminer, j'en suis à plus de la moitié», détaille-t-il avant de poursuivre : «Je crois que celui qui écrit dans Veja [un hebdo, ndlr] que Piketty est de la pure propagande socialiste sans substance est surtout jaloux de l'ampleur du succès du Français.»Et d'ajouter : «C'est déjà une merveille d'avoir un intellectuel français à la mode qui n'écrit pas de froufrous.» C'est noté.

Sur l'état actuel de la MPB (musique populaire brésilienne) que la chanteuse paulista Mônica Salmaso juge «pauvre et nivelée par le bas», il répond : «De Guinga à Ivete Sangalo, de Valesca Popozuda à Thiago Amud, il y a tout un éventail de pos