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Héritage

Nick Drake, échos d’outre-tombe

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L’annulation de la vente à l’encan de titres inédits maintient le mystère sur le chanteur mort en 1974.
Pochette de «Time of no Reply» de Nick Drake. (Photo DR)
publié le 5 août 2014 à 19h16

Le 25 novembre 1974, un excès d’antidépresseurs (peut-être involontaire) emportait Nick Drake, à 26 ans, dans la maison de ses parents, en pleine campagne anglaise. Malgré trois 33 tours publiés, la nouvelle ne fait pas grand bruit : seule la presse musicale, qui a encensé son folk mélancolique, s’en fait l’écho. Quatre décennies plus tard, il est le saint patron de la chapelle voix-guitare et des milliers d’adeptes se réclament de l’héritage drakien.

Emballement. Meurtri par son manque de succès (les ventes cumulées des trois albums ne dépassèrent pas 10 000 exemplaires de son vivant), maladivement renfermé sur lui-même, Nick Drake a donné peu de concerts, et encore moins d'interviews. Très peu d'inédits, de raretés ou de prestations live ont pu nourrir la légende (et l'industrie). D'où l'emballement médiatique quand a été annoncée la vente aux enchères d'une cassette contenant six titres jamais entendus. Enregistrée en 1967, deux ans avant la parution de son premier disque, la bande contient, d'après le quotidien anglais The Guardian, quatre chansons connues mais dans des versions très différentes de celles publiées ultérieurement.

Le document appartient à Beverley Martyn, chanteuse folk un temps mariée à John Martyn (1948-2009), inclassable et novateur guitariste et chanteur anglais. Les Martyn furent parmi les rares proches de Nick Drake, à qui occasionnellement ils demandaient de garder leur fille. D’après Beverley Martyn, la