Au rayon musiques du monde, les triomphateurs de l’été - ceux qu’on a le plus vus dans les festivals - sont sans conteste Plaza Francia et Winston McAnuff avec Fixi. Les deux spectacles sont de haute qualité. La métamorphose de Catherine Ringer en diva du tango, sous la houlette de Eduardo Makaroff et Christoph H. Müller, de Gotan Project, est une des sensations de l’année. Quant à la rencontre du patriarche jamaïquain avec l’accordéoniste du groupe Java, improbable sur le papier, elle se révèle passionnante sur disque comme sur scène.
Très médiatisés, les deux projets garantissent une belle billetterie. Mais dans le paysage des festivals français, il existe aussi un petit nombre d’événements qui délaissent les têtes d’affiche pour miser sur la rareté, l’inédit, la découverte. C’est le cas de Tempo Rives, à Angers (Maine-et-Loire), qui propose deux soirées gratuites par semaine - les mardis et jeudis - jusqu’au 19 août.
La Cale de la Savatte, en bord de Maine, a ainsi vu défiler les Néerlandais de Jungle by Night, qui balancent un afrobeat luxuriant du haut de leurs vingt et quelques années, ou le groupe ukrainien Dhakhabrakha, au folk surréaliste. Djazia Satour, avec sa pop-soul chantée en anglais et en arabe, est un nom à suivre (son premier album, Alwane, paraît le 6 octobre). De même que l'hypnotique Ester Rada, Israélienne aux racines éthiopiennes. Ces choix sont l'œuvre d'un programmateur avisé, Didier Granet, qui a été parmi les premiers à faire confiance à Bli