Entre les orages teigneux de jeudi, en fin d'après-midi à Saint-Malo pour le lancement outdoor de la 24e édition de la Route du rock, et la clôture dans la nuit de samedi à dimanche sous un ciel azur foncé, le festivalier, passant du poncho-bottes pour se jouer des mares et de la boue au tee-shirt-espadrilles une fois les cieux calmés, aura visité toutes les cartes météo possibles. Pour autant, tout en brillant artistiquement, le rendez-vous indé est passé entre les gouttes pour comptabiliser à l'arrivée quelque 26 500 entrées payantes. Soit le double de l'édition 2012 et 3 500 de plus que l'an passé. Une satisfaction tant pour le public, conquis par une programmation originale et audacieuse, que pour les organisateurs, au premier rang desquels Alban Coutoux, programmateur du festival : «On n'a jamais rêvé de gigantisme ni fait la course aux chiffres, pondère le directeur artistique. Cette édition est une réussite sur le plan de la fréquentation. Ça nous a même un peu surpris ! On va revenir à l'équilibre financier et pouvoir repartir sur des bases saines.»
Odyssée. La recette ? Un lieu convivial, qui évite le gigantisme et ne refoule pas le public à des kilomètres de la scène, et une programmation vaste bien que pointue, savant et solide alliage composé d'une tête d'affiche mythique en guise de locomotive (Nick Cave en 2013, Portishead cette année), de groupes largement installés (Thee Oh Sees, Kurt Vile, Slo