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Critique

Rochefort en accords, amiable et sans faute

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Mélange. La dixième édition du festival charentais réunit des artistes venus de toutes les musiques.
La saxophoniste Géraldine Laurent. (Photo S. Gripoix)
publié le 20 août 2014 à 19h46

Qui aurait pu parier, il y a déjà une dizaine d'années, sur le succès d'un festival dont le concept repose, avant tout, sur «l'imprévisible» et «l'inattendu» ? Car Rochefort en accords est bien le rendez-vous estival hexagonal le plus original qui soit, dont la singularité consiste à inviter des musiciens issus d'horizons divers (folk, blues, rock, jazz…) à se rencontrer autour de répertoires qui ne sont pas forcément les leurs. Si, dans le jazz, ce genre de rencontres impromptues entre les musiciens est monnaie courante et s'appelle des bœufs, cette pratique ne s'étend guère ailleurs. Sauf sur cette affiche charentaise pas plan-plan. «Les artistes arrivent la veille sans leur groupe habituel, explique Pascale Graham qui a repris les rênes de la direction artistique depuis l'année dernière, après Philippe Thieyre, initiateur et co-organisateur de la manifestation, et commencent à créer du lien dès leur premier contact. Hier, on avait l'impression d'avoir la planète réunie entre quatre murs.»

Inventif. Si les styles diffèrent, les origines aussi. Cette année, entreront en dialogue des musiciens originaires de multiples horizons (Congo, Argentine, Madagascar, Colorado, Maroc, Angleterre, Allemagne, Belgique, France), «pour favoriser cette richesse complémentaire et varier les couleurs musicales avec des personnalités qui ont cette envie de partage», précise Pascale Graham.

Tous logés à la même enseigne, les conviés