Sébastien Schuller, casquette sur la tête, était à Paris l'été dernier. Le musicien avait quitté temporairement Philadelphie, où il vit depuis dix ans. Le musicien venait présenter Heat Wave, son troisième album. Un disque plus pop et plus électronique que les précédents, à découvrir sur Next.
Lors de la sortie de «Nightlife», vous expliquiez ne rien préméditer lors de la composition de vos titres. C’était pareil cette fois-ci ?
J'ai du mal à me rendre compte. Peut-être que je prémédite, mais de manière insconciente. Dès que je joue quelques notes, je sens dans quelles directions je vais aller en fait. Mais sur une page blanche, je ne me dis jamais «le disque va être comme ça». C'est vrai aussi que j'ai envie d'augmenter les tempos, de faire des morceaux plus rythmés. J'en avais envie depuis longtemps, mais je ne savais pas à quoi ça allait ressembler.
Le premier extrait, «Endless Summer» ressemble à du Jacno ou du OMD, et tout l’album sonne plus pop que vos albums précédénts…
Oui, c'est voulu, j'avais envie de sortir de morceaux trop étirés, même s'il y en a encore. J'avais envie de concentrer les éléments, de les rendre plus efficaces, plus pop d'une certaine manière. Après, pour les artistes que vous avez cités, Jacno n'est pas une influence… Pas consciente en tout cas, même si j'ai un morçeau qui ressemble un peu à ce qu'il a pu faire. En revanche, pour Orchestral Manoeuvres in the Dark, j'ai toujours aimé. Ce sont des morceaux avec lesquels j'ai vécus toute ma vie, comme Depeche Mode. Et voilà sur Endless Summer, c'est ressorti, comme sur d'autres morçeaux, Regrets, par exemple.
Heat Wave de Sébastien Schuller :
Pour chaque disque, vous expérimentez de nouveaux logiciels, et d’autres claviers. Et cette fois ?
Je me suis acheté un petit synthé blanc avec un nom qui fait peur, un Access V