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Jazz

L’underground jazz fait surface à la Villette

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Le festival parisien propose «Under the Radar», un cycle ouvert à des groupes souvent inclassables, comme l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp et Coax Orchestra.
Les six membres de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, au festival Les Siestes Teriaki, au Mans dimanche. (Photo Manuel Braun)
publié le 2 septembre 2014 à 18h06

Le jazz perdrait-il la tête ? C'est ce que semble vouloir indiquer l'affiche de la nouvelle édition de Jazz à la Villette exposant le dessin d'un volatile le cou tranché… mais qui court toujours. En inscription sur son aile, «Jazz is not dead», citation qui s'est imposée jusqu'à cette 13e édition comme le slogan du rassembleur festival de l'Est parisien. Cette fameuse phrase de Frank Zappa (qui n'était pas rétif au mélange des genres, fuyant les maisons closes et les carcans qu'elles imposent) se terminait par «it just smells funny». De cette «odeur bizarre», le festival fait la part belle aux explorateurs borderline.

Parmi les axes de sa programmation, le rendez-vous de la rentrée ajoute un nouveau temps fort qui prend des allures de festival dans le festival. La focale Under The Radar, dont la politique tarifaire est de surcroît attrayante, proposant un accès unique à 10 euros, éclaire une scène souvent inclassable, à l’image des fusions expérimentales de l’icône moustachue des émancipatrices années 70. Pour ouvrir ce cycle à faire perdre les pédales, deux fleurons à la marge de toute orthodoxie, l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp (OTPMD) et Coax Orchestra.

Cet esprit dadaïste - qu'en éclaireur Don Van Vliet, aka Captain Beefheart, post-punk avant l'heure et copain de Zappa, insufflait dans sa salade de free-songster, Trout Mask Replica -, l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp le cultive à sa manière, avec ses ingrédients et sa