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Exposition

Beatles: mille nuances du Blanc

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A Liverpool, une galerie expose des exemplaires du premier pressage de l’«Album blanc» des Fab Four, collectés par l’artiste Rutherford Chang.
(Photo Avec l'aimable autorisation de l'artiste.)
publié le 3 septembre 2014 à 18h06

«Mais pourquoi il est tout blanc ce disque ? Ça sert à quoi ? Et vous les vendez dans cet état ? Comment ça, vous ne les vendez pas ? Je ne comprends pas.» Avec son gros accent et son tee-shirt siglé du Liver Bird, mythologique symbole de la ville autant que de son club de football, ce visiteur était un rien déstabilisé devant We Buy White Albums, l'installation de l'artiste américain Rutherford Chang présentée jusqu'au 15 septembre par la galerie Fact et la Biennale d'art contemporain de Liverpool.

«Artefact». L'œuvre se présente comme un magasin de disques classique, ouvert sur la rue et annoncé par une enseigne en néons rouges au pied de la galerie, située au beau milieu des rues animées du Liverpool fêtard. On y entre librement, pour tomber sur un mur recouvert d'exemplaires de l'«Album blanc» des Beatles, officiellement nommé The Beatles, publié le 22 novembre 1968. En face, des bacs ne contiennent que 1 026 exemplaires du même double album à la pochette blanche, classés à l'aide d'intercalaires numérotés de zéro à 3 200 000.

C’est, approximativement, le nombre d’exemplaires au premier pressage de ce neuvième album du quartet de Liverpool, logique premier arrêt européen de cette installation déjà présentée à New York et Indianapolis en 2013, et qui partira ensuite pour Tokyo.

Pour Rutherford Chang (