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Il faut sauver le rockeur Johnny

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Avec «Regarde-nous», premier extrait de son 49e album à paraître le 17 novembre, le chanteur se complaît dans sa traditionnelle variété. Qui pourrait à nouveau faire vibrer son cœur de rebelle? «Libération» a posé la question à des producteurs.
Johnny Hallyday et sa femme Laeticia à Los Angeles, en 2010. (Photo Gabriel Bouys/AFP)
publié le 3 septembre 2014 à 13h12

En écoutant Regarde-nous, le nouveau single de Johnny Hallyday dévoilé lundi sur les ondes de RTL, un titre du site parodique le Gorafi nous revient en mémoire: «Johnny Hallyday: "J'ai toujours détesté le rock, c'est pour ça que je bois.»

Certes, Johnny, 71 ans, reste l’un des interprètes les plus tripés du pays, une bête de scène qui sait s’emparer d’un stade (même si le voir feindre de faire l’amour sur scène comme il y a deux ans encore, ça crispe un peu). De même, une empathie sincère entoure le chanteur dans toute la société française, qui s’est attachée à ce personnage de star prolo.

Mais on ne ressent pas moins une certaine gêne à l'écoute de ce premier extrait de Rester vivant, le 49e album du chanteur depuis 1961, annoncé pour le 17 novembre. Johnny Hallyday y cultive une énième fois un attachement sans limite au rock FM américain, les cheveux dans le vent sur la Harley. Il se complait dans une variété sirupeuse, plus conventionnelle tu meurs (Regarde-nous parle, comme 250 de ses chansons, d'un amour de vacances à la fin de l'été…), qui ressemble à un bon vieux brief de maison de disques, avec Powerpoint et projection des ventes en grandes surfaces.

Le Parisien, partenaire média de l'album, a pu découvrir les 12 titres du disque et