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Moondog, hommage canon à Pantin

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Le légendaire compositeur américain a inspiré les saxophonistes Sylvain Rifflet et Jon Irabagon.
Pochette de l'album «Moondog Rare material». (Photo DR)
publié le 8 septembre 2014 à 19h26

Créé en avril 2013 à Bobigny lors de la 30e édition du festival Banlieues bleues, Perpetual Motion, a Celebration of Moondog, projet sonore multimédia élaboré par Sylvain Rifflet avec la complicité de l'Américain Jon Irabagon, sort enfin ce mardi dans les bacs en CD plus DVD. Cet hommage transcendé du saxophoniste de Rockingchair remonte aussi sur scène le soir même.

Quand il découvre Moondog, Sylvain Rifflet se prend de passion pour le personnage et sa musique. Il lui faudra six mois de travail autour d’un séjour à New York, sur les traces du compositeur de l’underground new-yorkais, pour réaliser ce rêve de célébrer le «clochard céleste», en bon activiste de cette nouvelle scène jazz qui s’affranchit des frontières en les rendant perméables à d’autres courants, comme le rock ou l’électronique.

Mendiant. En plus de Jon Irabagon, saxophoniste américain tout aussi transversal que lui et qui a joué avec Charles Gayle et Evan Parker, Rifflet s'est entouré de son quartet idoine, Alphabet, rompu au traitement transidiomatique, ainsi que de la pianiste Eve Risser, membre de l'Orchestre national de jazz d'Olivier Benoît. L'approche sonique est complétée par un soigneux travail vidéo.

Moondog reste méconnu, même si Charlie Parker, Philip Glass, Leonard Bernstein ou Allen Ginsberg comptaient au rang de ses inconditionnels, et qu'il tapait le bœuf à la sortie des clubs new-yorkais sur la 52e Rue, avec Dizzy Gillespie ou