Il y a des disques qui vous sautent à la tête. Un phénomène d’autant plus saisissant lorsqu’il émane d’un nouveau venu sur la scène jazz française actuelle, dont personne (ou presque) n’a entendu parler. Juste un indice, toutefois pas anodin, qui met la puce à l’oreille avant l’écoute : l’hébergement de l’objet sur un label que tous les aficionados connaissent bien - ne serait-ce qu’au regard de la prolifique production personnelle de son boss -, Tzadik, le repaire du protéiforme John Zorn.
C'est ainsi que Brutalum Voluptuous, qui perdit son nom en franchissant la porte de la maison de disques new-yorkaise, fit, en 2012, une entrée fracassante en révélant le saxophoniste Guillaume Perret. Bluffant, il le fut encore davantage sur scène fin mars de la même année, pour présenter ce premier album, lors du festival Banlieues bleues, démultiplié par l'énergie euphorisante du live. Depuis, le Savoyard au ténor électrique, baptisé «sax bombe» dans nos colonnes (lire Libération des 14 et 15 avril 2012), a enchaîné un nombre impressionnant de dates, invité de tous les grands festivals avec son groupe The Electric Epic, conquérant au passage un large fan-club. Le deuxième album du saxophoniste est donc très attendu. Qu'on se le dise, Open Me, qui sort ces jours-ci et est présenté ce samedi soir en avant-première au festival Jazz à la Villette, tient toutes ses promesses : f