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afro-pop

X Maleya sort du ghetto

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Présenté comme le «nouveau Magic System», le trio camerounais a triomphé à l’Olympia.
X-Maleya, dimanche à Paris. Le groupe se compose de Roger Samnick, Auguste Rim et Haiss. (Photo Frédéric Stucin)
publié le 15 septembre 2014 à 19h16

Sur le trottoir du boulevard des Capucines, indifférent au défilé de coiffures exubérantes, un élégant soupire : «100 euros, c'est un peu cher…» Dimanche soir, comme à chaque fois que X Maleya a joué en France, la salle a refusé du monde, et la revente a tourné à plein. Mais cette fois, la différence était de taille : après avoir rempli les Docks de Paris ou le Palais des Congrès de Montreuil, deux salles de la proche banlieue au nom ronflant et à l'acoustique déficiente, les rois de l'afro-pop camerounais faisaient une entrée triomphale dans la capitale.

Trois jours plus tôt à Pantin (Seine-Saint-Denis), le trio s'accordait une pause dans les répétitions, pour parler à Libération. «Nos précédents concerts en France ont été remplis, aujourd'hui nous voulons franchir une étape», expliquait Roger, le plus bavard des trois chanteurs danseurs de X Maleya, avec Gustave et Haïssama, dit Haïss.

Né en 1998, X Maleya a mis une dizaine d'années à percer, grâce au tube Yelele, dansé dans toute l'Afrique et réenregistré-remixé en 2009 par le rappeur franco-camerounais Pit Baccardi. «Gustave et moi avons grandi ensemble à Biyem-Assi, un quartier très populaire de Yaoundé», retrace Roger. Gustave ajoute : «A l'origine, on était danseurs, on se produisait dans les kermesses intercollèges. On a démarré comme un boys band, on adorait les Backstreet Boys, N'Synch…» Le trio multiracial se complète avec l'arrivée de Haïss, au parcours singulie