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Inédit

«C’est troublant, je n’en gardais absolument aucun souvenir…»

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Retour avec Alain Wais, interlocuteur mystère de Gainsbourg, sur la vidéo de 1987 réanimée via le Net.
Serge Gainsbourg sur scène pendant le concert du groupe américain «Southside Johnny», lors du Printemps de Bourges, le 18 Avril 1987. (Photo AFP)
par BAYON
publié le 21 septembre 2014 à 17h36

Il buzze sur la toile en film fantôme depuis quinze jours avec Gainsbourg, mais personne ne s'interroge sur l'animateur Fnac médiumnique 1987. D'où l'idée d'une remontée aux sources de cette inactualité. Soit Alain Wais, le critique rock du Monde 1976-1988, puis rédac-chef Glamour (1989-1994), avant Reservoir Prod avec Delarue (1995-2005). Sans compter French, revue de mode perso, numéro tout neuf sous presse.

Vous interveniez souvent dans ce cadre ?

C’est la seule fois où j’ai joué les utilités pour la Fnac. Au vu de ma prestation, on comprend pourquoi.

Votre meilleur souvenir de cet entretien ? Et le pire…

Ce qui est très troublant, c’est que je n’en gardais absolument aucun souvenir. Pire, le document n’évoque rien en moi : aucune sensation intime ne remonte. Comme si le type qui pose des questions m’était étranger. J’ai tout gommé.

En fait, c’est Gainsbourg qui conduit l’entretien…

Ce n'est pas un entretien, mais un débat avec le public. Ce qui voulait dire quelque chose, mine de rien, à cette époque où les disques - à un moment il dit «compact», n'oublions pas que c'est lui qui a été la «figure Philips» pour lancer le CD - se vendaient en masse. C'est d'ailleurs ce qui fait la force du document : face à son public, Gainsbourg est dans son élément. On sent à quel point il aimait son public et inversement. C'était une énorme star que tout le monde tutoyait, comme un pote avec qui on aime déconner. Ça le touchait sincèrement et, au-delà du talent, il me semble que c'est ça, en partie, qui fait qu'il a réussi un truc unique au m