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Rock

Des garçons dans le Levant

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Mashrou’ Leila, groupe libanais star au Moyen-Orient, se produit ce vendredi à Paris.
De gauche à droite et de bas en haut: Carl Gerges, Haig Papazian, Hamed Sinno et Firas Abou-Fakher de Mashrou’ Leila. (Photo Samuel Kirszenbaum )
publié le 9 octobre 2014 à 17h46

Samedi dernier à Lausanne, le festival 1066 créait l’événement en réunissant, pour la première fois, les musiciens libanais les plus en vue des dernières années : le trompettiste (installé en France) Ibrahim Maalouf, la chanteuse Yasmine Hamdan et le groupe Mashrou’ Leila.

Pour Karim Ghattas, manager de ces derniers, la soirée suisse était historique : «Nous étions émus. Ibrahim est le musicien d'origine libanaise dont on parle le plus au niveau international. Quant à Yasmine, elle est à l'origine, avec le duo electro Soap Kills, de l'émergence d'une scène musicale alternative dans le pays, il y a quinze ans.» Moins connu à l'Ouest, Mashrou' Leila est très médiatisé au Moyen-Orient : aucun groupe de rock chantant en arabe n'atteint son niveau de popularité. En raison du message qu'il transmet, mais surtout grâce à sa musique, lyrique sans grandiloquence, ample et originale, avec des interventions au violon davantage tsiganes qu'orientales. 

Printemps. Mashrou' Leila s'est créé en 2008 au sein du département Architecture & Design de l'université américaine de Beyrouth. L'année suivante, le «projet Leila» (autre traduction possible : «le projet d'une nuit») enregistre son premier disque, qui le rend rapidement populaire parmi la jeunesse. «Parce que nous étions les seuls à chanter en arabe et à composer notre répertoire», explique le chanteur Hamed Sinno. Auteur des textes, il aborde la critique sociale et l'a