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Rock

Ought, sans l’ombre d’un doute

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Révélation véloce, le jeune quatuor de Montréal ouvre ce jeudi le Pitchfork Festival à la Villette.
Les quatres Canadiens de Ought. (Photo Victoria Davis)
publié le 29 octobre 2014 à 18h16

Une monosyllabe qui claque, bien que, phonétiquement incommode, il faille la faire répéter lorsqu’on l’entend prononcer pour la première fois. Ought. Comme une injonction, donc, énoncée au présent du conditionnel, où l’on sentira à la fois l’urgence et l’espoir : devrais ? Devrait ? Devrions ? Ainsi traduite de l’anglais, la seule formule conjuguée s’adresse, faute de pronom personnel, à l’individu, autant qu’au collectif, qui voudra bien se ranger sous la bannière du jeune quatuor canadien ainsi baptisé, dont la pochette du premier album, sorti au printemps, montre d’ailleurs plusieurs bras tendus, posés les uns sur les autres en signe de ralliement.

Comète. Dernière sensation rock en date, Ought ouvre ce jeudi la quatrième déclinaison parisienne du Pitchfork Festival, cercle élargi des élégances electro-rock indé qui aura mis peu de temps pour faire son trou en France. Parfaitement raccord avec le caractère impérieux du nom du groupe, Ought enjoint ainsi au public francilien d'être à l'heure, puisque les présentations sont fixées à 18 h 30 et qu'une trentaine de minutes plus tard, la comète aura déjà filé, direction les Rockomotives de Vendôme, troisième et dernière étape française (après le festival nantais Soy) d'une mini-tournée européenne en mode commando.

«Jeune groupe humble et juste», tel qu'on nous le pré