«Lorsqu'on est arrivés à New York en 1973, je n'ai pas dormi pendant cinq jours. Tout était tellement excitant, pourquoi se coucher ? On aurait pu manquer quelque chose.» Lorsqu'on lit Conversations avec Jimmy Page, vingt ans d'entretiens entre le guitariste fondateur de Led Zep et le journaliste américain Brad Tolinski, on ressent la même chose. «On jouait toujours mieux aux Etats-Unis. On était prétentieux, on frimait et c'était fantastique.» «Là où on a été les pires, c'est au Japon. On a fait des trucs que vous ne pourriez pas croire». «C'était une époque de pur hédonisme. L.A. était comme Sodome et Gomorrhe. Tout ce qu'on avait à faire c'était bouffer et boire. Pourquoi s'en priver ?» Comme il est impossible de résumer les cinquante ans de carrière d'un type qui se sera trouvé au four et au moulin d'un des plus gros barnums du rock, prenons cinq pages du livre au hasard, de la 133e à la 137e. Pourquoi s'en priver ? «Fais ce qu'il te plaît», répondrait l'occultiste Aleister Crowley.
Page 133. Un guitar hero n'est rien sans son instrument fétiche. «Quand Joe Walsh a essayé de me vendre sa guitare Les Paul, j'ai refusé. Mais dès que j'en ai joué, je suis tombé amoureux. Ce n'est pas que la Telecaster n'était pas conviviale, mais la Les Paul était magnifique, et si facile.» Tous ceux qui ont une Les Paul de 5 kilos dans leur chambre peuvent donc remercier Joe Walsh, le gu