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Pop

Girls in Hawaii, orfèvres en la manière

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Les Belges réorchestrent en live leurs chansons sur l’album «Hello Strange» et sont en concert à Paris.
Les six membres de Girls in Hawaï, fleuron de la pop belge indépendante. (Photo Olivier Donnet)
publié le 16 novembre 2014 à 17h16

Entre vaches broutant au loin et partie de foot improvisée au milieu de deux tracteurs à l’arrêt près d’un noyer généreux, la campagne ardennaise belge semble avoir été dessinée pour servir d’écrin à la pop envoûtante et enveloppante de Girls in Hawaii. La troupe s’agite doucement dans le gîte niché à quelques kilomètres de Bouillon, où elle a trouvé refuge.

A les voir s'échanger des regards, à découvrir l'attention qu'ils ont tous les uns envers les autres, à écouter leurs discussions sur l'actualité et la marche du monde, on s'était dit qu'on allait passer une belle journée avec ses six types, pas encore la quarantaine. Et l'on n'a pas été déçu, tant les Girls in Hawaii illuminent d'humanité - cette générosité mélancolique qui perle aussi dans leur propos. «On voulait créer une forme de tension, jouer avec des instruments étonnants et travailler en groupe encore plus démocratiquement que d'habitude pour redécouvrir une autre alchimie. Et à l'arrivée, sortir un objet hybride : un nouvel album qui n'en est pas vraiment un», dit Lionel.

Subtilité. Après plus de 120 dates de concerts dans toute l'Europe, après avoir tourné dix-huit mois à plus de dix en minibus et privilégié l'électrique, le mur de son, les grosses guitares, le répertoire plus rock, les Girls in Hawaii, un peu carbonisés, ont eu envie d'appuyer sur pause à leur manière. Puis d'oser, avec cet Hello Strange qui sort ce lundi, un «rewind» sur une histoire de d