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jazz

Grégoire Gensse, tremplin d’énergies

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Conduit par son chef vibrionnant, le collectif The Very Big Experimental Toubifri Orchestra sort «Waiting in the Toaster», un premier album à découvrir sur scène mardi à Paris.
Grégoire Gensse, grand manitou et poly-instrumentaliste, la semaine dernière à Paris. (Photo Frédéric Stucin)
publié le 16 novembre 2014 à 17h16

«Ovni» et «outsider». Deux critères qui, sans dessiner les contours précis d'un nouveau style, ne s'affirment pas moins comme une tendance, au vu du nombre croissant de musiques qui résistent à toute tentative de classement. Fort de ce constat, les deux programmateurs de Jazz à la Villette, Vincent Anglade et Frank Piquard, ont été conduits à créer un nouveau temps fort baptisé «Under The Radar» lors de la dernière édition du festival de l'Est parisien (lire Libération du 3 septembre), pour donner à cette scène, qui chahute volontiers les conventions, l'exposition qu'elle mérite.

A chacun son folklore imaginaire, ses ferments sur le terreau d'un jazz mutant : tout aussi dadaïste dans l'esprit que l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, ouvreur éclairé du rendez-vous jazz de la rentrée avec lequel il partage déjà un goût marqué pour un nom charade à rallonge, le dernier né de cette galaxie conquérante et décomplexée s'appelle The Very Big Experimental Toubifri Orchestra. Le grand ensemble déboule ce mardi au Studio de l'Ermitage, à Paris, avec Waiting in the Toaster, signé chez Label bleu, fresque pop hallucinée où Moondog et Zappa ne seraient pas dépaysés. Un premier album ébouriffant à la savante alchimie tutti frutti, qui colle en tout point à l'image de son chef toqué, Grégoire Gensse. Un garçon très poly qui compose (à sa m