Voici un artiste dont la réputation a toujours été plus grande que le succès populaire. John Hiatt aura joué avec les plus grands et vu ses compositions reprises par Bonnie Raitt, B.B. King, Rosanne Cash, Eric Clapton, Dr Feelgood, Iggy Pop ou bien les Neville Brothers, Ry Cooder et même Dylan, pour ne citer qu’eux. Tous auront contribué à lui donner l’envie de continuer à produire ses reliques bluesy et ses ballades tintées d’accents du sud des Etats-Unis.
John Hiatt, issu d'une famille catholique d'Indianapolis, aura été prolifique dès son plus jeune âge. Une guitare et un bout de papier lui ont souvent suffi pour s'évader. Réfugié très jeune à Nashville pour fuir un blues familial des plus noirs, il passe son temps à écouter Dylan en regardant des courses de voitures, et honore un contrat de compositeur avec une boîte d'édition locale pour 20 dollars par semaine. Des heures à enregistrer les quelque 250 chansons qu'il a composées. Il a tout juste 18 ans. Quarante années plus tard, Hiatt signe à 62 ans un 22e album studio, Terms of My Surrender. Pas pour abdiquer mais pour montrer que ce compositeur hors pair a toujours l'âme qu'il faut pour jouer du blues.
Tournure. «C'est vrai que j'ai eu un succès modéré, reconnaît-il par téléphone, depuis son ranch près de Nashville. J'ai pris beaucoup de plaisir dans la vie. Aujourd'hui, je fais ce que je veux. Le succès, c'est ce qu'on désire quand on est jeune. A m