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musique

L’empreinte digitale de Verveine

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La Suissesse séduit avec sa pop synthétique entêtante et diaphane.
publié le 3 décembre 2014 à 17h36

Peaks, le premier album de la Suissesse Joëlle Nicolas, alias Verveine, nous a attrapé un soir d'octobre et s'accroche solidement depuis avec sa pop synthétique nocturne, survivant au temps et à la pile de disques à écouter, revenant régulièrement se rappeler à nous comme un espoir plus que solide. On ira donc observer à Rennes la jeune résidente de Vevey, une cité située sur la rive orientale du Léman, à l'affût de la version scénique des huit titres habités qui forment ce disque trop court (vingt-quatre minutes), mais très abouti.

Verveine, qui a choisi son nom de scène un soir de concert sans trop y penser, a mûri ses chansons pendant trois ans - en trio, en duo, en solitaire -, puis financé son disque grâce au crowdfunding. Peaks, paru en septembre 2013 avant de remonter progressivement des tréfonds d'Internet jusqu'aux blogs bien informés, est donc un disque autoproduit. Mais ceci ne veut plus rien dire, tant les limites techniques de son enregistrement sont minimes et servent avant tout de garde-fou qui délimite le terrain de jeu des machines, de la voix et du piano qui peuplent ces comptines sombres où se jouent parfois quelques éclaircies diaphanes, tel ce clavier brut qui se fraye un chemin dans le beat minimal de School of Fish.

Verveine évoque aussi la pop volcanique de la Norvégienne Jenny Hval, par son évidence mélodique conjuguée à une ambition musicale jamais surjouée. Pour lâcher des noms plus connus, on évoquera Fever Ray pour l’univ