Ce samedi soir aux Transmusicales avait vraiment un air de fête saute frontières. Rarement, même dans l'histoire de ce festival aventureux, on a vu s'enchaîner des musiques venues d'autant de contrées différentes, du mélange de rock et d'instruments tradi des Sud-Coréens de Jambinai à la techno orientale systématique de l'Egyptien Islam Chipsy – en plus de la furie hip-hop Lizzo venue de Minneapolis, aux Etats-Unis, sans aucun doute la révélation de cette édition.
Le festival rennais apportait là sa petite pierre à un mouvement de fond que les auditeurs traversent en ce moment sans forcément s’en rendre compte : une intense relecture des musiques populaires de chaque coin du monde, longtemps masquées hors de leur région par l’étiquette «world music», qui ne voulait présenter d’eux qu’une facette ethnique et folklorique.
Le phénomène n'est pas radicalement nouveau. On a déjà décrit pas mal d'opérations de restitution de la vérité historique enclenchées par Internet dans ces pages, sur le rock iranien de Kourosh Yaghmaei dans les années 60 ou la proto-house nigériane de William Onyeabor à la fin des années 70. La radio Nova, bien