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Libération
Disparition

Ultime coup de Gong pour Daevid Allen

Daevid Allen en 2009 (Photo Pequod76, CC BY SA)
publié le 15 mars 2015 à 18h46

Le fondateur des groupes Gong et Soft Machine, Daevid Allen, est mort vendredi 13 mars. Début février, il avait publié une lettre annonçant sa décision d’abandonner son traitement contre le cancer.

Son nom restera attaché à une vision hédoniste de la vie à laquelle il n’a jamais dérogé. Avec sa tête de gourou hippie indécrottable, l’inventeur des Pothead Pixies, de Radio Gnome, de Zero the Hero et autres représentants d’une mythologie cosmique et comique sous influence lysergique, il résume à lui seul l’euphorie d’une époque où toutes les folies semblaient possibles.

Né en Australie, il débarque à 22 ans en Angleterre, où il rencontre Robert Wyatt. Ils jouent ensemble au sein de Soft Machine en 1966 mais un an plus tard, Allen, refoulé par la douane britannique pour visa périmé et soupçonné à tort de trafic de LSD, doit se résoudre à rester vivre à Paris. Il crée alors Gong, formation de space-rock influencée par le jazz et à géométrie variable. En 1971, il enregistre Bananamoon, manifeste psychédélique particulièrement allumé. Avec Bill Laswell, il crée en 1980 New York Gong avant de retourner en Australie, où sa créativité se manifeste dans le cadre de performances mêlant musique et poésie.