Le premier titre de gloire de Trinity Home alias Tink, c'est bien d'avoir redonné la foi au vieillissant Timbaland. Interviewé en début d'année sur une radio new-yorkaise, le mythique producteur hip-hop - r'n'b de la fin des années 90 et du début des années 2000, l'homme qui a introduit (une hérésie pour certains) des sons electro dans le rap, avouait : «Tink est la musique personnifiée, elle a sauvé ma vie.» Rien que ça. Il est vrai que le mentor de Missy Elliott ou de feu Aaliyah semblait avoir perdu ces dernières années toutes ses facultés de tête chercheuse. Elles lui sont revenues alors que l'on n'attendait plus rien de lui grâce à cette fille de 20 ans découverte via sa première mixtape, Winter's Diary, sortie en 2012. Une mère chanteuse de gospel, un père producteur, il aurait été difficile pour celle qui a grandi dans une banlieue du sud de Chicago d'entamer une carrière comme agent d'assurances. Chaînon manquant entre le rap ludique de Missy et le r'n'b explosif d'Aaliyah (tiens, tiens), Tink a signé l'an dernier sur le label de… Timbaland. Son premier album devrait débouler dans les prochains mois. En espérant y retrouver le cotonneux et mélancolique Molly Love, où elle s'empare avec maestria d'un délicat sujet : l'amour sous ecstasy. Oui, l'ecstasy. Parce que ça fait longtemps que cette drogue n'est plus le domaine réservé de la sphère électronique. Grâce à Timbaland ? Qui sait… Photo Todd Owyoung. Red Bull Content Pool
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