La dessinatrice parisienne Pénélope Bagieu, qui s'est fait connaître avec le blog Ma vie est tout à fait fascinante, a eu l'excellente idée de consacrer une bande dessinée, California Dreamin', à la chanteuse Cass Elliot, dont la voix cristalline et les rondeurs décomplexées ont illuminé les hits 60's du groupe The Mamas & the Papas. Mais Pénélope n'aime manifestement pas que le folk américain.
Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescente avec votre propre argent ?
Use Your Illusion I, des Guns N' Roses. J'ai encore le CD. Avec mon nom écrit sur une étiquette collée dessus, pour quand je l'emmenais à des boums.
Votre moyen préféré pour écouter de la musique : MP3, autoradio, platine CD, vinyle ?
MP3 pour la musique du quotidien, parce que j'en écoute dès que je sors de la maison, dans le métro, dans la rue, dans mon atelier… Mais en vinyle dès que j'écoute vraiment, c'est-à-dire en ne faisant rien d'autre en même temps.
Le dernier disque que vous avez acheté et sous quel format ?
Atom Heart Mother des Pink Floyd, que je voulais vraiment avoir en vinyle, justement. De nombreuses heures à fixer mon plafond à l'horizon !
Où préférez-vous écouter de la musique ?
Dans ma salle de bains le matin, c’est pourquoi elle est très bien sonorisée. Et je chante, évidemment. (Mal.)
Un disque fétiche pour bien débuter la journée ?
N’importe quoi des Kinks !
Avez-vous besoin de musique pour travailler ou au contraire de silence ?
J’ai besoin de silence absolu pour écrire, quitte à dire à tout le monde de se taire, ou à aller me terrer au fond d’un café vide. Pour dessiner, au contraire, j’ai besoin de la compagnie de la musique que je connais déjà par cœur, comme un doudou. Pour ça, Queen marche très bien.
La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?
Libérée, délivrée [BO de la Reine des neiges, ndlr] bien sûr.
Le disque pour survivre sur une île déserte ?
Liberation de Divine Comedy, parce que je pourrais l'écouter sans me lasser, même si les secours mettent des années à arriver.
Quelle pochette de disque avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?
To the 5 Boroughs, des Beastie Boys : un magnifique dessin de Manhattan à la ligne claire, plein de détails que je ne me lasse pas de regarder.
Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?
Ding Dong ! The Witch is Dead !, la chanson des Munchkins dans le Magicien d'Oz.
Votre plus beau souvenir de concert ?
Les Dandy Warhols à la Cigale. Et surtout les coups qu'ils ont bus à la Fourmi [bar proche de la salle parisienne, ndlr] après le concert avec leurs fans.
Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique sur un bon sound system, ou n’allez-vous jamais en club ?
J'ai une passion pour les discothèques, plus que pour les clubs. Les boîtes de vacances, trois salles trois ambiances, avec podium, qui passent les Démons de minuit [tube de 1986 du groupe Image].
Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?
Comme tous les gens gnangnan, nous avons notre chanson : I Believe in a Thing Called Love, de The Darkness.
Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?
Je n’en ai toujours pas marre de l’extraordinaire album de Royal Blood.
Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?
Les Spice Girls, je leur aurais apporté une dose de punk.
La chanson ou le morceau de musique qui vous fait toujours pleurer ?
Immortality, de Pearl Jam. Chaque fois. Automatiquement. Ça en devient presque lassant.
Ses titres fétiches
Faith No More
Midlife Crisis (1992)
Queens of the Stone Age
Song for the Dead (2002)
Elton John
Tiny Dancer (1971)
California Dreamin' de Pénélope Bagieu Gallimard, 276 pp., 24 €.