Le Ritz Paris, le plus emblématique des palaces de la capitale va rouvrir ses portes au mois de mars après plus de trois années de travaux. C'est sans nul doute l'événement le plus attendu dans la sphère hôtelière mondiale en 2016. A sa direction, Jean-Pierre Trévisan, pour qui le luxe n'est pas uniquement synonyme de 5 étoiles mais aussi de compléter une collection de vinyles déjà bien fournie ou de poster tous les jours un titre de new wave sur Twitter (1).
Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent avec votre propre argent ?
A 11 ans, en 1974, j'ai acheté l'album Killer d'Alice Cooper au grand frère d'un de mes copains. Je l'ai encore.
Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?
Rien n’égale le format vinyle.
Le dernier disque que vous avez acheté, sous quel format ?
Le deuxième album de Colin Newman [membre du groupe punk britannique Wire, ndlr], qui manquait à ma collection. Une perle datant de 1981, Provisionally Entitled the Singing Fish, sur Beggars Banquet, en vinyle et en pressage original bien entendu.
Où préférez-vous écouter de la musique ?
J’adore écouter mes disques dans mon «sanctuaire», au deuxième étage de ma maison où j’ai installé tous mes vinyles et mes platines.
Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ?
Cela m’arrive parfois le soir, quand les bureaux sont vides. Je vais plutôt sélectionner Debussy ou Ryuichi Sakamoto (ses compositions classiques).
La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?
Manureva d'Alain Chamfort. Mais pourquoi avoir honte ? c'est une chanson magnifique !
Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?
J'ai du mal à supporter OK Computer de Radiohead.
Le disque qu’il vous faudra pour survivre sur une île déserte ?
The Clash London Calling.
Y a-t-il une maison de disques à laquelle vous êtes particulièrement attaché ?
4AD, pour leur intégrité, leur catalogue exemplaire et la richesse de leurs artworks.
Quelle pochette de disque avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?
C'est déjà le cas : Blue Monday de New Order par Peter Saville.
Un disque que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?
The Cure Faith .
Savez-vous ce que c’est que le drone metal ?
Pas vraiment. Motörhead filtré au séquenceur ?
Préférez-vous les disques ou la musique live ?
Quand on aime un disque, on invente son propre imaginaire autour des titres et du visuel de la pochette. Le live est un format extraordinaire mais imposé en quelque sorte.
Votre plus beau souvenir de concert ?
The Clash à Strasbourg durant la tournée London Calling en 1979.
Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique sur un bon sound system ou n’allez-vous jamais en club ?
Je vais rarement en club, mais j'y ai passé toutes mes nuits dans les eighties. Le Rose Bonbon, les Bains Douches, la Piscine et le Fantasia représentaient mon univers.
Quel est le groupe que vous détestez voir sur scène mais dont vous adorez les disques et inversement ?
Toro y Moi [producteur electro-pop américain, ndlr]. Sur scène, cela ne suit pas vraiment.
Citez-nous les paroles d’une chanson que vous connaissez par cœur ?
«Take me out tonight, where there's music and there's people…» The Smiths There Is a Light That Never Goes out.
Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?
Steve McQueen des Prefab Sprout.
Le morceau qui vous rend fou de rage ?
Tu Vuò Fà L'Americano, un titre de jazz napolitain de Renato Carosone repris en version eurodance par Yolanda Be Cool. Un vrai massacre.
Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?
Tame Impala Currents.
Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?
Joy Division-New Order. Le mythe total et définitif.
La chanson ou le morceau de musique qui vous fait toujours pleurer ?
David Bowie Life on Mars ?
[ (1) https://twitter.com/JPT_PARIS ]
Ses titres fétiches
The Clash Train in Vain (1979)
New Order Temptation (1982)
The Smiths This Charming Man (1983)