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Libération
Chronique «Casque t'écoutes ?»

Tin-Tin : «Je peux fièrement chanter du Claude Barzotti»

Interview du fondateur du Mondial du tatouage.
Le tatoueur Tin-Tin. (Photo Julien Lachaussée)
publié le 26 février 2016 à 18h01

Il a quand même réalisé une Barbie tatouée pour les 50 ans de la poupée. Tin-Tin est bien le tatoueur des stars, mais aussi la star des tatoueurs et le fondateur du Mondial du tatouage (1), qui remporte un succès grandissant année après année. La bonne occasion pour se faire tatouer par des artistes venus du monde entier et en musique. L’un n’allant généralement pas sans l’autre.

Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent avec votre propre argent ?

The Beatles, Help! Puis, comme piqué par le virus, j'ai acheté tous les albums. Le meilleur groupe de tous les temps.

Votre moyen préféré pour écouter de la musique ?

MP3. Il y a bien longtemps que j’ai recopié tous mes CD sur mon ordinateur…

Le dernier disque que vous avez acheté, sous quel format ?

Clutch, Psychic Warfare. Leur concert fin novembre à Paris était vraiment une tuerie.

Où préférez-vous écouter de la musique ?

Principalement en tatouant dans ma boutique et, inversement, je ne peux faire de tatouages qu’en écoutant de la musique.

La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?

Je n’ai pas honte d’écouter quoi que ce soit. Et je dirais même que je peux fièrement chanter du Claude Barzotti, ou même Carlos et Joe Dassin dans le Languedoc, à Tombouctou, dans l’Orénoque, n’importe où…

Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?

Un disque de Guns N’ Roses, sans hésitation.

Le disque pour survivre sur une île déserte ?

Aucun, parce que je ne saurais pas où brancher mon lecteur de disques. Ou alors Electric Ladyland de Jimi Hendrix, parce qu'il y a des femmes à poil dessus…

Quelle pochette avez-vous envie d’encadrer chez vous ?

Le double album blanc des Beatles.

Une chanson que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?

Avec le Temps, Léo Ferré. La nuit je mens, Alain Bashung.

Savez-vous ce que c’est que le drone metal ?

Un petit jouet télécommandé en métal, et qui s’envole pour prendre des photos en hauteur ?

Préférez-vous les disques ou la musique live ?

Renaud, je préfère en disque. David Bowie, je préfère en live.

Votre plus beau souvenir de concert ?

J'ai vu des trucs décoiffants, comme Infectious Groove à San Fransisco, et puis j'ai bien traîné avec la scène hardcore new-yorkaise au CBGB dans les 90's, alors c'est vous dire si j'en ai des souvenirs ! Pour rester en France, je dirais Plume Latraverse au théâtre du Petit Forum, Blur au Bataclan, les Dandy Warhols à l'Elysée-Montmartre et plus récemment Black Sabbath, Aerosmith ou Madball au Hellfest.

Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique sur un bon sound system, ou n’y allez-vous jamais ?

Plus aujourd’hui. J’ai beaucoup fréquenté le Pulp à sa grande époque, celle où c’était interdit aux hommes, hormis quelques-uns… En revanche, j’ai été et je suis toujours un très grand danseur !

Quel est le groupe que vous détestez voir sur scène mais dont vous adorez les disques, et inversement ?

Prince en show-case aux Bains-Douches. J’ai détesté. Un de ses gardes du corps m’a marché sur le pied. Il était proportionnellement aussi léger que Prince est grand. Environ 175 kilos.

Pouvez-vous nous citer les paroles d’une chanson que vous connaissez par cœur ?

Ça risque de prendre du temps, car je pourrais vous chanter par cœur tout le répertoire de Fernandel ou de Boby Lapointe.

Quel est le disque que vous partagez avec la personne qui vous accompagne dans la vie ?

Bonnie Tyler, Total Eclipse of the Heart. On aime aussi écouter ensemble Led Zeppelin, Janis Joplin, Jimi Hendrix. Snoop Dogg nous tient aussi pas mal à cœur.

Le morceau qui vous rend fou de rage ?

N’importe lequel de Maître Gims.

Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?

Les Strokes, Is This It, ou Dr. Dre, 2001 .

Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?

NWA ou Public Enemy.

La chanson qui vous fait toujours pleurer ?

Les Roses blanche s par Berthe Sylva.

(1) Du 4 au 6 mars à la Grande Halle de la Villette, Paris XIXe.