Découvert au Jamel Comedy Club, ce Messin à la solide formation de comédien se sépare rarement de sa guitare et peut à l’occasion utiliser un piano ou un ukulélé. Une innovation dans le stand-up, et une manière différente de faire passer des vannes jubilatoires basées sur l’absurde (1).
Quel est le premier disque que vous avez acheté adolescent avec votre propre argent ?
A 20 ans, le deuxième album de Louise Attaque, Comme on a dit. Mais s'agissait-il réellement de mon propre argent ?
Votre moyen préféré pour écouter de la musique : MP3, autoradio, platine CD, vinyle ?
Tristement dans la rue sur mon téléphone mais, quand je rentre à la maison, je retrouve le plaisir du son et le goût de l’objet, alors je pose le vinyle sur la platine.
Le dernier disque que vous avez acheté, et sous quel format ?
Dr. Dre, Compton , en digital.
Où préférez-vous écouter de la musique ?
Au cinéma !
Est-ce que vous écoutez de la musique en travaillant ?
Parfois. En ce moment, j’écris un film et j’écoute beaucoup de musique classique, mais aussi des groupes tels qu’Explosions in the Sky ou Godspeed You! Black Emperor… En fonction des humeurs de mes personnages, de leurs joies, de leurs peines intérieures, les atmosphères musicales m’aident à faire jaillir des choses sur eux sans même qu’ils n’aient à prendre la parole.
La chanson que vous avez honte d’écouter avec plaisir ?
Jean Schultheis, Confidence pour confidence. Je n'ai jamais honte de me faire plaisir !
Le disque que tout le monde aime et que vous détestez ?
Je ne déteste jamais la musique. En revanche, la démarche peut parfois me laisser perplexe.
Le disque qu’il vous faudra pour survivre sur une île déserte ?
Antoine !
Y a-t-il un label ou une maison de disques à laquelle vous êtes particulièrement attaché ?
Trojan Records. Mon grand frère m’a fait découvrir le rocksteady, le ska et le reggae, et leurs histoires. Une fenêtre sur le monde.
Quelle pochette de disque avez-vous envie d’encadrer chez vous comme une œuvre d’art ?
Pink Floyd, Animals ou Wish You Were Here.
Un morceau que vous aimeriez entendre à vos funérailles ?
Bob Dylan, Not Dark Yet [figurant sur l'album de 1997 Time Out of Mind, ndlr].
Savez-vous ce que c’est que le drone metal ?
Oui.
Préférez-vous les disques ou la musique live ?
Les disques. Il arrive parfois que des morceaux me donnent l’impression de ne s’adresser qu’à moi. Mieux vaut donc les vivre seul, un peu de façon égoïste. Mais si le morceau devient populaire, on perd ce sentiment de se sentir unique et quelque part d’avoir été compris, sous prétexte que tout le monde aurait compris. C’est ça aussi, la dualité de la musique.
Votre plus beau souvenir de concert ?
Explosions in the Sky il y a des années à Saint-Nazaire [Loire-Atlantique], lorsque j'étais au lycée expérimental.
Allez-vous en club pour danser, draguer, écouter de la musique sur un bon sound system, ou n’allez-vous jamais en club ?
Draguer et écouter de la musique sur un bon sound system !
Citez-nous les paroles d’une chanson que vous connaissez par cœur ?
«Ils s'embrassent au mois de janvier car une nouvelle année commence…» Renaud, Hexagone.
Le morceau qui vous rend fou de rage ?
Frank Zappa pour sa capacité à déstructurer et reconstituer avec beaucoup d’intelligence et de groove. Respect.
Le dernier disque que vous avez écouté en boucle ?
Josh Garrels, Home.
Le groupe dont vous auriez aimé faire partie ?
The Clash.
(1) En tournée en France, notamment le 29 octobre à Nantes, le 4 novembre à Saint-Etienne, les 7 et 14 à Paris.
Ses titres fétiches
Billy Bragg Thatcherites (1996)
Nas Get Down (2002)
José González Stay Alive (2013)